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ELEVAGES FRANÇAIS - BILAN 2020
BILAN DE LA TEMPORADA 2020 DES ELEVAGES FRANÇAIS Comme pour les élevages espagnols, les ganaderias Françaises ont subi également de fortes pertes.
A titre de comparaison, en France en (2020 : 74 seulement, se décomposant ainsi : 13 pour les corridas 2 pour le rejon 10 pour les novilladas
piquées 29 pour des festivals ou « fiesta campera » 20 pour les novilladas sans picador. Ganaderia Robert MARGE La
ganaderia avec ses deux cents vaches de ventre peut fournir 5 à 6 lots en spectacle majeur. Cette année 2020 elle avait 4 corridas. Seul 5 toros sortiront. 4 à Béziers à la mini feria avec vuelta à "Despedido"
et un toro à Istres dont on dit qu’il fût le meilleur du lot ( encerrona de Juan Léal) un seul novillo « Mogador » lidié par Miguel Angel Perera, qui obtiendra l’indulto, grâce
à une grande noblesse. Beau cadeau de despedida pour Robert Margé qui après 32 ans à la tête des arènes biterroises, cédait la place à son fils, Sébastien Castella et Simon Casas. 4
erales sont sortis lors de la novillada sans picador le matin du 16 Août. Le ganadero a 4 à5 lots pour 2021 dont un prévu à Madrid…si… Ganaderia :
MALAGA de Pierre Henri Callet : Maussane Cette ganaderia a fait lidier tout son bétail. Les rares toros ont été toréés en privé 6 novillos sont sortis : un à
Nîmes, à Istres, à Béziers, et 3 à St Gilles Pour 2021, le ganadero dispose d’une dizaine de novillos. Ganaderia : Jean Pierre et Michel GALLON Année très difficile pour la famille Gallon. Ne possédant pas de placita au « mas d’Icard » ils n’ont pas pu lidier en privé leur toros. 4 toros aux Saintes Marie
de la Mer (Léa Vicens – Juan Léal) et un à Istres pour le même Juan Léal. Un novillo pour le festival de Béziers Plusieurs corridas sont prêtes pour la saison 2021. Ganaderias : JALABERT Frères et Le LAGET Si chaque année, c’est une quarantaine de males qui sont lidiés,la famille Jalabert a été très impactée
par les nombreuses annulations liées à la crise. Seules six bêtes ont été combattu : 1 toro à Istres (Juan Léal) 3 novillos à Châteaurenard en Fiesta campera (20 ans d’alternative
de Morenito d’Arles) 2 erales pour Fabien Castellani à Arles ( Feria du riz ) A souligner que Jean Baptiste a créé un nouvel élevage ; La Golosina formé de vaches de « La
Quinta » et du semental « Golosino » gracié à Istres en 2013. Ganaderia Camino de SANTIAGO et de L’ASTARAC de
J.L Darré D’origine Marques de Domecq pour le premier fer et de Guardiola pour l’autre, tout avait bien commencé en Mars 3 novillos à Mont de Marsan en festival 3 erales à Arzacq
en Novillada sans picador. Ensuite plus rien. Pour compenser la perte de revenue liée à la pandémie, le ganadero organisera dans sa finca de Bats, trois soirées ou il fera combattre une partie des toros disponibles.
L’avenir incertain a obligé l’éleveur à réduire le nombre de vaches et ce pour les deux rames. Une corrida cinqueña de disponible en 2021 Ganaderia :
Olivier FERNAY C’est à Pont de Crau qu’il élève du bétail de différentes origines « Domecq » Il avait une corrida et une novillada qu’il n’a
bien sur pas vendu. Cependant, 2 toros à Istres ( JuanLeal) 3 novillos : 2 feria du riz Arles et un pour le festival de Béziers. Le ganadero a organisé au « Mas des Jasses » des spectacles privés,
au cours desquels il a sorti plusieurs toros. Pour 2021, il a une corrida et une novillada. Ganaderia ;LA ESPERA de Jean-François Majesté (landes)
4 novillos en Septembre à Captieux en fiesta campera (clubs taurins de Gironde) dont 2 furent honorés d’une vuelta posthume. Ne voulant pas sortir de son créneau de novilladas sans picador, le ganadero dispose pour 2021,
15 erales. Ganaderia ; MALABAT : Brocas-les-Forges Cette petite ganaderia avec 40 vaches de ventre,
d’origine Atanasio se trouve au milieu de la forêt landaise. Malgré une structure d’accueil avec placita et restaurant, rien n’a été organisé en privé. 3 toros et un novillo ont été
lidiés dans les arènes de Brocas, lors d’une fiesta campera le 14 juillet. Ganaderia : PAGES MAILHAN En 2019 vingt toros avaient été
lidiés en public En 2020, 2 toros seulement : 1 à Arles (Septembre) et 1 à Istres 1 novillo à Béziers pour le festival. Quelques toros et novillos ont été combattus en privé dans la placita du « Mas des Jasses de Bouchaud » Pour 2021, le ganadero disposera de 2 corridas et de 3 novilladas Ganaderia :Hubert YONNET Une belle corrida prévue pour Saint Martin de Crau est restée à la « Bélugue » Une partie des toros ont pu être
vus en privé, puis envoyés à l’abattoir. 3 novillos ont combattu dans des arènes : 2 à Arles (Septembre) et un à Istres. en 2021, Saint Martin de Crau devrait reconduire les toros d’Hubert. Ganaderia :ALMA SERENA près de Saint Sever Philippe Bats assume seul la direction de l’élevage depuis le décès de son frère
Michel. 75 vaches de ventre dont 50 d’origine « Miranda de Pericalvo » et le reste d’origine « Algarra » 4 sementales portent le fer de « Garcigrande » 3 novillos
lidiés à Mont de Marsan lors d’un festival en Mars ( les 50 ans du cercle taurin Montois) dont un « Lagastero » fera une vuelta posthume, après que Lopez Simon ait coupé les deux oreilles. Seul quelques
erales auront été lidiés en privé cet été. Ganaderia :Héritiers de François ANDRE à Maussane Frédéric Lautier est à la tête d’une centaine de vaches d’origine « Vega-Villar » 4 novillos seulement sont sortis en Mars lors d’une fête campera à Gimeaux. Quelques
toros combattus en privé. Pour 2021, l’éleveur a gardé une belle novillade. Ganaderia : CASANUEVA : à Montsoué près
de Saint Sever 3 erales seulement seront lidiés en février dans les arènes d’Arzacq dont un « Parrandero » fera une vuelta posthume et qui a permis au jeune novillero Jesus Romero de remporter
le trophée. Deux soirées estivales ont été organisées dans la placita de l’élevage, ou fut testé du bétail d’origine « El Torreon » Les dernières vaches
d’origine « Sampedro » ont été éliminées à l’automne. Ganaderia : La PALUNA : Mas
d’Auzières Vincent Fare, propriètaire de cette petite ganaderia a vendu tout ce qu’elle avait à vendre. Une partie a été toréé en privé au mas 3 erales à
Bellegarde ( trophée NimenoII) dont l’un fut honoré d’un tour de piste. Il s’agissait du fils de « Pirata » gracié il y a quelques années à Saint Gilles Ganaderia : Famille TARDIEU En 2019, les Tardieu avaient vendu 22 toros marqués des deux fers de la ganaderia 3 erales seulement en 2020, lidiés à Bellegarde pour le trophée «
Castella » Aucune manifestation au Mas de la Cour des Bœufs, et une partie du bétail prévu a été envoyée à l’abattoir. Ganaderia :CUILLE Installée au Mas du Grand Badon, la famille Cuillé élève des toros Camargue et des toros de combat d’origine Domecq par Miranda de Pericalvo. Il y avait une vingtaine de novillos disponibles cette année. 2 novillos seulement sont sortis : 1 à Béziers (festival) 1 à Istres. On espère voir les toros qui restent en 2021, ils auront 4 ans. Ganaderia de
Roland et Rafi DURAND Mauvaise saison pour les Durand. Tous les novillos sont partis à l’abattoir. 2 erales ont été combattus en corrida mixte aux Sainte Marie de la Mer L’an prochain, une douzaine de novillos pourrait être prêts. Ganaderia : Curé de VALVERDE et CONCHA Y SIERRA La temporade
de Jean-Luc Couturier a été très particulière. Aucun toros de Valverde a quitté la finca de « Coste-Haute » pourtant prévus dans plusieurs arènes, à cause de la pandémie. 1 seul novillo de Concha y Sierra est sorti à Istres Cependant, avec le concours des amis du Curé de Valverde, Mr Couturier a réussi l’exploit d’organiser) à sa finca, 4 après midi de tauromachie. En effet, ayant disposé des gradins autour de sa placita, il a ravi plus de 400 personnes à chaque manifestation. Des toreros de renom tels que « Morenito de Aranda » « Daniel Luque » « Octavio
Chacon » « Lopez Chaves » et les Français « Andy Younes » « Adrien Salenc » et « Thomas Dufau. 10 toros de Valverde et 1 de Concha y Sierra ont combattu et
ainsi ont pu être jugés. L’opération sera renouvelée en 2021. Ganaderia : BARCELO C’est dans les installations du « Mas
de Sire » à Quissac que la famille à fait lidier une bonne partie du bétail dont elle disposait. De nombreux groupes ont participé tout l’été à ses manifestations, donnant ainsi un peu d’oxygène
à l’élevage. Huit añojas achetées à l’élevage St Cécile en 2019 complètent le lot. Ganaderia :EL CAMPO Cette
ganaderia dirigée par Virgile Alexandre est composée de deux ramas l’une d’origine Vega-Villar provenant de Gauthier, et l’autre d’origine du Marques de Domecq provenant de Patrick Laugier. 3 erales
ont été lidiés : 1 à Gimeaux et 2 en privé pour l’école taurine d’Arles. Les ganaderias suivantes ont vécu une année blanche. Ganaderia : TAURELLE Les réservations d’erales pour Nîmes, Lunel et Bouillargues : annulées. Une partie a été
lidié en privé. Pour 2021 elle dispose de 5 erales. Ganaderia : TURKAY Aucun toro où novillo programmé, sauf quelques têtes
de bétail en privé. Pour 2021, l’éleveur peut présenter un novillade piquée, et attend surtout les premiers produits de leur nouveau semental d’origine « Santa Coloma » acheté
à Javier Sanchez-Arjona Ganaderia : SAN SEBASTIAN Moins difficile pour eux car aucune bête à vendre. 2 novilladas pour 2021. Ganaderia : du LARTET Propriété de Paul et Jérôme Bonnet. Chaque année, ils font lidier entre 20 et 25 toros surtout en non piquées Pas un seul spectacle en 2021.
Seule une journée privée a été organisée, à la finca, en Septembre. Ganaderia : SCAMANDRE Mauvaise année pour Olivier
Riboulet et son élevage. Une seule tienta de males des meilleures familles pour choisir de nouveaux sementales.. Cause sanitaire oblige, une partie du bétail a été envoyé à l’abattoir. Ganaderia Bruno BLOHORN Aucun toros lidié en 2020, il envoie tous les « quatre ans » à l’abattoir Ganaderia
du Vieux SULAUZE Christophe Fano présentait ses toros à Mont de Marsan, Istres et Lunel, mais tout fut annulé. Résultat, aucune vente en 2020. Avant la pandémie, le ganadero avait réduit
son élevage. Il possède aujourd’hui une cinquantaine de vaches. Il espère être reconduit en 2021 Ganaderia GIRAUD Rien n’a été
présenté en 2020. L’éleveur du Sambuc a lui aussi réduit le nombre de vaches. Il dispose de pas mal de bétail pour 2021, avec 2 corridas et 2 novilladas, qu’il aimerait voir sortir, car le comportement en privé
a donné satisfaction. Ganaderia : Las Dos HERMANAS et PIEDRAS ROJAS Patrick Laugier n’a rien vendu en 2020 de ses deux fers.Il a décidé de
tout garder pour 2021, y compris les toros qui ont désormais cinq ans. Ganaderia : Los GALOS Aucun toro de l’élevage de marie Sara n’est sorti.
Il se peut que son fils Lalo de Maria se soit entrainé en tienta. Ganaderias : Cyril COLOMBEAU et Los ESPEJOS Année 2020 perdue
pour ces deux éleveurs. Aucun toro vendu. Ganaderias : VIRGEN MARIA et SANTA ANA L’ancien associé d’Olivier Fernay, Jean Marie
Raymond, est installé à Guillena près de Séville, ou il gère ses deux fers En 2020 une corrida à Esquivias (Virgen maria) vuelta posthume pour « Gestor » et une autre à Castellar
( Santa Ana origine Marques de Domecq ) où également un toro fut honoré d’une vuelta. La ganaderia St CECILE crée en 2011 par Michel
Méjias n’existe plus. Une nouvelle ganaderia Paola Martin a acheté à Christophe Fano deux sementales d’origine
« Murube » qui ont rejoint la vingtaine de vaches. La ganaderia est née sous le nom de LA ROSA. Elle est située dans les Pyrénées Atlantique, à Arraute-Charritte, au même
endroit que l’élevage de son père EL PALMERAL (origine Atanasio). Les deux élevages sont élevés séparément. Toros lidiés par les élevages Français en 2020 Robert Margé : 5 en corridas, 1 novillo en festival, 4 en NSP soit
10 toros Malaga : 3 novillos en piquées et 4 novillos en festival soit
7 toros Gallon Frères : 3 toros en corrida, 2 en rejon, 1 en festival soit 6
toros Jalabert Frères : 1 toro en corrida, 3 en festival, 2 en NSP soit 6
toros Camino de Santiago 3 toros en festival et 3 en NSP
6 toros Fernay et fils : 2 toros en corrida, 2 en novillada 1 en festival soit 5 toros La
Espera ; 4 toros en festival soit
4 toros Malabat :
4 toros en festival soit
4 toros Pages-Mailhan : 2 toros en corrida, 1 en novillada soit
3 toros Hubert Yonnet : 3 en novillada soit
3 toros Alma Serana : 3 toros en festival soit
3 toros Héritiers F.André 3 toros en festivalsoit
3 toros Casanueva : 3 toros en NSP soit
3 toros La Paluna : 3 toros en NSP soit
3 toros Alain Tardieu 3 toros en NSP soit
3 toros Cuillé : 1 toro en novillada, i toro en
festival soit 2 toros Roland Durand 2 Toros en
NSP soit
2 toros Concha y Sierra : 1 toro en Novillada soit
1 toro TOTAL :______________________________________________________________74 toros El Mayoral
- 23 janvier 2021
TRISTE TEMPORADA 2020. Bilan...
Tous les aficionados ont bien compris, dès le début mars, que la temporada allait jour après jour se réduire comme peau de chagrin. Cependant dans un contexte aussi défavorable, nous avons eu la chance de voir
quand même quelques spectacles taurins. Tout avait bien commencé à : Magescq : Dimanche 16 février : Novillada sans picador 6 novillos de Santafe Marton ( origine marques de Domecq) Alvaro Burdiel : ( école taurine de Madrid) Cristian Parejo : 2 O (école taurine
de Béziers) Jean baptiste Lucq ( école taurine Adour aficion) Arzacq : Dimanche 23 février : Novillada sans picador
3 Camino de Santiago ( Jean Louis Darré) 3 Casanueva ( Guillaume Bats) Sergio Rodriguez : 1 O Jesus Romero : 2 O Juanito :
1 O Festival le matin avec le élèves de l’école « Adour Aficion » et Dorian Canton Mont de Marsan : Dimanche 1erMars : Festival
taurin 5 toros de Camino de santiago et Alma Serena Curro Diaz Diego Urdiales Thomas Dufau Alberto Lopez Simon Yon Lamothe Gimeaux : Dimanche 1er Mars : Festival
taurin 4 novillos de François André Paco Ramos Ivan Abasolo Solalito Tristan Espigue *** Le 14 mars 2020, début du premier confinement, qui va arrêter la vie de tous les
Français. Tout se fige et tout s’annule, et bien sur tous les spectacles taurins : Féria d’Arles, d’Alès, Vic Fezensac, de Nîmes, et toutes les courses dans le sud ouest et le sud est. En Juin l’espoir
renait lorsque des courses sont annoncées. En effet, nous pourrons assister à des corridas et des novilladas de Juillet à Octobre. Voici le détail des courses. Faisons ce triste bilan 2020: 16 arènes seulement ont ouvert leurs portes, contre 62 en 2019, 10 dans le Sud-Est ( 19 courses)
6 dans le Sud-Ouest ( 8 courses) 27 spectacles contre 154 en 2019 10 corridas (62 en 2019)
-83% 4 novilladas (32 en 2019)
-86% 1 course de rejon (6 en 2019)
-83% 4 novilladas non piquées (40 en 2019) - 90% 8 festivals
ou fiestas camperas (14 en 2019) - 43% GANADERIAS 25 Elevages hors NSP contre 98 en 2019.
Toros : 19 élevages dont 5 Français Novillos : 8 élevages dont 5 français. 47 toros
combattus à pied où à cheval (15 bêtes) 20 novillos 26 erales pour NSP (184 en 2019) LES TOREROS 14 Matadors (66 en 2019) dont 3 français contre 14 en 19. N° 1 : Juan Leal (3 contrats et 10 toros)
Sébastien Castella (3 contrats et 7 toros) N°2 : Enrique Ponce – Daniel Luque (2 contrats) N°3 : Antonio Ferrera et
Miguel Angel Perera (1 contrat mano à mano) puis Adrien Salenc, El Juli, Emilio de Justo,Paco Ureña, Curro Diaz, Lopez Simon, Alvaro Lorenzo, Marcos qui a pris l’alternative ( 1
contrat chacun) 8 Novilleros ont toréé avec picadors dont 4 Français El Rafi, Francisco Montero, Maxime Solera (2 contrats chacun)
Adam Samira, José Fernando Molina, Jose Antonio Valencia, José Cabrera Tristan Espigue, qui s’est présenté en piquée après une NSP.
Cristian Pajero s’est illustré en NSP. 4 Rejoneadores Léa Vicens ( 4 contrats) Diego Ventura, Leonardo
Hernandez, Guillermo Hermoso de Mendoza (1 contrat) ____________________________________________________________ BETAIL COMBATTU EN FRANCE EN 2020 CORRIDA : 47 toros 6 Pedraza
de Yeltes 6 Jandilla + 3 Vegahermosa 6 Victoriano del Rio + 1 Cortes
3 Garcigrande + 4 Domingo Hernandez 5 Robert Margé 3 Gallon frères
2 Fernay e hijas 2 Pagés Mailhan 2 Zalduendo
1 La Quinta – Jalabert – Santiago Domecq – Alcurrucén NOVILLADA PIQUEE : 20 novillos 4 Pedraza de
Yeltes 3 Hubert Yonnet – Malaga – Dolores Aguirre – Conde de la Corte 2 Fernay e hijas
1 Concha y Sierra – Cuillé CORRIDA DE REJON : 15 toros 10 Fermin Bohorquez 2 Gallon Frères 2 Los Espartales 1 Prieto
de la Cal Soit un total de 82 toros combattus ___________________________________________________________________________
VILLES QUI ONT DONNE DES SECTACLES TAURINS EN 2020 Sud Est ( 19 spectacles) 5 :
Nimes : 4 corridas + 1 rejon 3 : Béziers : 1 corrida + 1 Rejon + 1 NSP
3 : Arles : 2 corridas + 1 Novillada piquée
2 : Istres : 1 corrida + 1 novillada piquée 1 : Saintes Marie de la Mer : 1 corrida 1 : Beaucaire : 1 novillada piquée
1 : Bellegarde : 1 NSP 1 : Châteaurenard : 1 festival
1 : Gimeaux : 1 festival 1 Saint Gilles :
1 festival Sud Ouest ( 8 spectacles) 2 :
Dax : 1 corrida + 1 novillada 2 : Arzacq : 1 NSP + 1 festival
1 : Magescq : 1 NSP 1 : Mont de Marsan : 1 festival
1 : Captieux : 1 festival 1 : Brocas
les Forges : 1 festival Pendant cette période de déconfinement, de nombreuses ganaderias ont organisé des tientas, en collaboration avec des clubs taurins, afin de pouvoir survivre à cette crise. La ganaderia
du « Curé de Valverde » et de « Concha y Siera » de Mr Jean Luc Couturier, a organisé avec la Peña des Amis du curé de Valverde, 4 spectacles taurins, réunissant de grands toreros,
à la finca de « Coste- Haute » Pendant 4 mercredi, 400 à 500 personnes se sont pressés sur les gradins de paille pour admirer le combat des toros de Jean Luc Couturier. 29 Juillet :
Daniel Luque torée 3 toros 5 Août : Morenito de Aranda et Andy Younes ( 2 toros et 2 vaches) 12 Août :Domingo Lopez Chaves et Adrien Salenc (2 toros et
2 vaches) 19 Août :Octavio Chacon et Thomas Dufau (3 toros et 2 vaches) Grande réussite de ces journées qui se terminaient par un bon repas. Organisation parfaite.
____________________________________________________________ RETOUR
SUR LES SPECTACLES DONNES EN FRANCE EN 2020 On a déjà présenté les 5 premiers spectacles taurins qui se sont déroulés avant le confinement : Gimeaux et Mont de Marsan ( 1 mars) Magescq(16
février) Arzacq (23 Février) Brocas les Forges : 14 Juillet
2 toros et 2 novillos de la ganadéria «Malabat »
Cristian Escribano Yon Lamothe
Solalito Beaucaire : 26 Juillet : Novillada piquée 3 Conde de la Corte
3 Dolores Aguirre ( un toro a fait la vuelta ) Francisco
Montero : 1 O. Jose Cabrera
Jose Antonio Valencia Saintes Marie de la Mer : 11 Août :
Corrida Mixte 4 toros de Gallon frères
2 Erales de Durand Léa Vicens 2O
Juan Léal 2O+ 1 O.
Lalo de Maria Béziers : 15 Août : Corrida mixte
2 toros de Bohorquez ( rejon)
4 toros de Margé ( vuelta à un toro) Léa Vicens 1O + 1 O. Enrique Ponce 1 O.
Sébastien Castella 1 O. Béziers : 16 Août (matin) :
Novillada sans picador 4 erales de Robert Margé
Cristian Pajero ( Ecole taurine Béziers)
Tristan Espigue (Ecole taurine Arles) Javvier Camps :
1 O. ( Ecole taurine de Valencia) Lenny Martin (Ecole taurine Béziers)
Béziers ; 16 Août (Après midi) : Festival taurin
1 toro de Bohorquez ( rejon) 6 toros d’élevages
Français : Cuillé – Pagés Mailhan – Margé– Fernay – Malaga
et Gallon
Léa Vicens Sébastien Castella : 2 O. Manuel Escribano : 2 O.
Miguel Angel Perera : 2 O. ( indulto du toro de Margé)
Paco Ureña : 1 O. Carlos Olsina : (appl)
Le toro de Gallon fut toréé par tous les toreros
Bellegarde : 29 Août : Novillada sans picador 3
toros de Tardieu 3 toros de « La Paluna » ( vuelta à un toro)
Cristian Pajero : 2 O.
Tristan Espigue Fabien Castellani
Arles : 12 Septembre ; Corrida concours Toros de ;
Victoriano del Rio – Garcigrande – Jandilla – Alcurrucen – Santiago
Domecq (vuelta au toro) Pagés Mailhan El Juli : 1 O
Paco Ureña : 1 O.
Juan Léal ; 1 O. + 1 O. ( vuelta au toro) Arles : 13 Septembre : matin :
Novillada mixte 2 toros de Fernay et 2 toros de Yonnet
2 erales de Jalabert Adam Samira : 1 O. + Salut Tristan Espigue :Salut + salut
Fabien Castellani : 1 O. + salut Arles : 13 Septembre :
Corrida mixte 2 toros de « los Esparteles » 1 Prieto de la cal ( rejon) 2 Zalduendo + 1 La Quinta
Diego Ventura : 1 O. + 2 O. Antonio Ferrera :
1 O. + 2 O. Captieux : 13 Septembre : Fiesta campera
4 novillos de « La Espera » Julien
Lescarret : Salut Clemente : Salut
Clément Hargoux : Salut Le dernier toréé
par tous le toreros Nîmes : 17 Septembre : Corrida mixte
2 toros de Bohorquez ( rejon)
2 toros de Vegahermosa 2 novillos de Malaga
Léa Vicens : 1 O. + 1 O.
Sébastien Castella : 1 O. El Rafi : 1O
Nîmes : 18 Septembre : Corrida
6 Victoriano del Rio Enrique Ponce : 1 O. + 2 O. Curro Diaz : Salut et vuelta
Emilio de Justo : 1 O. et vuelta Nîmes : 19 Septembre :
Corrida 6 toros de Garcigrande
Marcos (alternative) : salut Daniel Luque :
salut et salut Juan Léal : 2 O. et vuelta
Nîmes : 20 Septembre : ( matin) Corrida de rejon 6toros
de Bohorquez Léonardo Hernandez : salut et 2 O.
Léa Vicens : salut et salut
Guillermo Hermoso de Mendoza : salut et salut Nîmes : 20 Septembre :
( Après midi)Corrida : mano a mano 6 toros de Jandilla
Sébastien Castella : salut, salut et 1 O.
Miguel Angel Perera : 3 saluts Dax : 27 Septembre : (matin)
Novillada 4 Pedraza de Yeltes
Maxime Solera : silence Francisco Montero
El Rafi : 1O
Jose Fernando Molina : 1 O. ( vuelta au toro) Dax : 27 Septembre : (après
midi) corrida 6 Pedraza de Yeltes
Daniel Luque : 1 O. Alberto Lopez Simon
Alvaro Lorenzo Châteaurenard :
10 Octobre : Fiesta campera 3 novillos de Jalabert
Morenito d’Arles : 2 O.
Thomas Dufau El Rafi : 1O
Istres : 18 Octobre : (matin) Novillada
4 novillos : Yonnet – Concha y Sierra – Malaga – Cuillé
Maxime Solera : salut – silence El Rafi : 1 O. – silence Istres : 18 Octobre : (après midi ) corrida
encerona de Juan Leal avec 6 élevages français 1
Gallon : 1 O. 1 Pagés Mailhan : Appl
1 Fernay : 2 O. 1 Jalabert : 1 O.
1 Fernay ( remplacé un de Durand) 2 O.
1 Margé : (Pétition de vuelta au toro) Saint Gilles ;
25 Octobre : Festival 3 novillos de Malaga
Adrien Salenc : 2 O.
Carlos Olsina : 1 O. El Rafi : Appl La saison taurine 2020
prend fin en ce 25 Octobre. Que 2021 nous rende les toros. El Mayoral - 9 Janvier 2021
En espérant des jours meilleurs
L’année qui s’achève nous laissera une indéfectible amertume, mettant nos vies entre parenthèses et n’augurant que peu de perspectives, du moins pour les premiers mois à venir… La tauromachie
n’aura pas été épargnée et les sites taurins sont en berne au fur et à mesure que les spectacles taurins s’annulent. Déjà nous apprenons que la Feria de Abril de Séville n’aura pas lieu.
Nos souvenirs affluent et nous plongeons avec avidité dans l’histoire de matadors qui ont marqué leur temps, revivant leurs exploits, retrouvant leur style qui les rendaient différents les uns des autres et rêvant de retrouver
les gradins. Comme exutoire à notre manque, nous pouvons relire les nombreux ouvrages taurins qui foisonnent ou nous tourner vers la filmographie taurine même si elle reste en marge du 7ème art. Cependant quelques
films sont dignes de notre attention. Me vient en mémoire « Tarde de toros » (1956) de Ladislao Vajda avec Domingo Ortega et Antonio Bienvenida ou « La Vaquilla » (1985) de Luis Garcia Berlanga.
Dans un autre style « Pandora » d’Albert Lewin avec la sculpturale Ava Gardner et le torero Mario Cabré pour la partie taurine du film qui n’en est pas l’essentiel. Mais c’est à l’occasion
du tournage de ce film que la belle actrice tomba « en aficion ». Son aventure avec Luis Miguel Dominguin défraya la chronique de la presse « people ». Hemingway disait que les toros et le cinéma
ne faisaient pas bon ménage. Pourtant certains ont été à considérer. « A cinq heures de l’après midi » de Juan Antonio Bardem, « Les voyoux » de Carlos
Saura (1960 ) ou encore « Aprendiendo a morir »(1962) de Pedro Lazaga où El Cordobes joue son propre rôle ainsi que « Matador »(1986) et » Parle avec elle »(2002) de Pedro
Almodovar peuvent retenir notre attention. Même le grand Charlie Chaplin s’y est frotté avec le désopilant « A burlesque on Carmen »(1915). Le « Moment de vérité »(1965)
de Francesco Rosi et « The brave one » de Irving Rapper(Les clameurs se sont tues ) reçut l’Oscar du meilleur scénario. Bien sur, pas mal de films à "l' eau de rose" ont alimenté le 7ème
art , ils ne font pas partie des chef-d'œuvre mais ont bien un intérêt. Par exemple "Fray torero" (1966) où Paco Camino tient le rôle du héros . Pour n'en citer que quelques autres, "Arènes sanglantes", "La dame
et le toréador", ou encore "El niño de las monjas" à classer parmi les "bleuettes". En 1995 le réalisateur espagnol Juan Bollain dont le père était l’ami de Belmonte, offrit une très documentée
biographie du légendaire torero. Petite anecdote : Bollain a exigé de l’acteur Achero Manas, Belmonte à l’écran, un entrainement très sérieux afin d’être crédible en maestro.
Il faut distinguer Pablo Berger et son magnifique BLANCA NIEVES qui rafla tous les « Goyas » équivalant de nos « Césars ». Par son esthétique, le film rapprocha la corrida de tous les publics
ce qui n’est pas commun à notre époque. Ce film arrivait comme une bénédiction après le décevant MANOLETE interprété par Adrian Brody et Penelope Cruz. Qui osera à l’heure actuelle
réaliser un film taurin ? Qui trouvera l’inspiration pour créer un film d’audience tout public ? En attendant rabattons -nous sur les films passés, plongeons dans notre passion, après tout c’est
peut-être le moyen de ne pas l’oublier… Joyeuses fêtes à tous ! Chicuelina - décembre 2020
Feria des souvenirs
Feria des souvenirs Nous sommes des collectionneurs de souvenirs, nous les aficionados… Aussi lorsque la Feria 2020, si réduite
qu’elle fut, eut le mérite d’exister sur deux jours au lieu de quatre, outre les souvenirs mais aussi la joie, le manque engendré par un virus inconnu, fut comblée par une brassée d’instants particuliers. L’exaltation
fut unanime pour les cœurs un rien désabusés, vidés de toute attente dans ces temps incertains, mortifères pour les esprits qui s’interrogent sans fin sur notre avenir. Miracle de
la passion, de l’union des volontés, du désir de braver tous les dangers de ce microbe et surtout l’amour que nous portons à cet art sublime qu’est la tauromachie, une des ferias qui restera dans les annales sera bien
celle-là même si elle aura été brève. Tous les évènements festifs, culturels ou sportifs se virent annulés ou eurent lieu devant un public absent, le comble ! Envolés les espoirs d’anniversaires !
Les trente ans du Roi Enrique, inusable dans ses prestations élégantes toutes en savoir de l’Art Taurin, les vingt ans de notre bien aimé Sébastien, devenu une figura internationale et qui allait nous enchanter par ses prestations
toutes en puissance et qui porta à bout de bras l’organisation de cette feria des souvenirs qui s’inscrira dans les annales des arènes du Plateau de Valras ! La raison aussi était de fêter dignement l’homme
qui était aux manettes depuis trente deux ans. Sous la triple casquette d’Empresa, d’Eleveur et d’Apoderado, Robert Margé se devait d’être dignement honoré pour son action durant toutes ces années.
Le passage de relai fut évoqué et l’on peut penser que la famille Margé sera encore présente dans les arènes biterroises… La fête fut belle avec en point d’orgue
l’indulto de Mogador, élevé aux Monteilles, par le grand Miguel Angel Perera dons le brio, la grâce et le « poder » enchantèrent un public séduit. Et comme le dit avec bon sens Paul Hermé
« pour les querelles bysantines, on repassera ». Le final fut improvisé par tous les toreros heureux d’offrir un dernier toro en faisant montre de tout leur talent dans tous les domaines
de la Lidia. L’on vit la belle amazone Léa Vicens troquer ses chevaux contre un cheval de picador pour une pique qui était une première. Le ballet des « rehiletes » fut dansé
par Sébastien Castella, Miguel Angel Perera et Manuel Escribano. La faena fut partagée par Paco Ureña, Carlos Olcina, Sébastien Castella alors que l’estoc était porté magnifiquement par Manuel torero de Gerena.
Toutes ces émotions font affluer les souvenirs…Ceux des premières ferias bon enfants, balbutiantes qu’avait instaurées Jules Faigt en 1968 pour palier aux manques de festivités à
l’époque en août à Béziers. Joie, liberté, peu de contraintes, comment oublier ces instants bénis que nous ne retrouverons peut-être plus…Car la vie qu’on nous impose actuellement est celle
qu’on veut laisser derrière nous. « Est-ce ainsi qu’ira la vie jusqu’à la mort ? Voyagerons-nous à jamais à côté d’inconnus masqués ?
Ferons-nous toujours la queue sur les trottoirs même en hiver au risque là de tomber bel et bien malade ? Et les petits enfants n’embrasseront plus leurs grands parents ?
Et les voisins ne se serreront plus les mains ? Tu masques ton visage en lisant ton journal, tu marches tel un robot dans les couloirs du métro,
les gens ne te touchent pas il faut faire le premier pas. Anti social tu perds ton sang- froid » CharlElie Couture De tout temps et dans tous les pays depuis
longtemps nous subissons des dirigeants avides de garder leur électorat assez mouton pour se faire tondre… Oui j’ai bien peur que nous perdions notre humanité et nos libertés. Malgré tout mon cœur se réchauffe avec cette exceptionnelle Feria si différente. Pourvu que j’en vois d’autres sans trop attendre… La Chicuelina août
2020
LE SILENCE DES PIERRES
Les arènes millénaires sont seules, désertées. Pas un pied, pas un postérieur ne vient contribuer à l’usure de leur matière.
Les jours de grand beau temps, les pierres attendent paisiblement que le soleil, compagnon de toujours, les réchauffe à tour de rôle suivant sa course. Elles aiment ça, car elles peuvent apprécier
les subtils changements d’éclat de chaque minuscule organisme qui fait la beauté de leur robe dilatée par la chaleur. La nuit, compagne de toujours, les couvre de son voile de fraîcheur
et de mystère, les obligeant à se contracter dans leur sommeil, et à entrer dans la méditation minérale de leur existence. La pluie, dans son débordement de trop plein, vient
les rejoindre. Elle déverse toutes ses larmes de chagrin ou de colère ou de joie, elle seule le sait. Elle fouette, creuse, lave, essaie de se faufiler avec agilité et malice dans les moindres rainures. Elle court, roule, craille, chante,
susurre, et ses clapotis écrivent une mélodie pour charmer les pierres ascètes. Les pierres millénaires sont seules, désertées. Le
vent, compagnon de toujours, vient souvent leur rendre visite. Parfois, il les caresse d’une brise légère pour les bercer et les consoler dans leur solitude. Mais renforcé par des courants venus d’ailleurs, il devient plus
puissant et veut suivre sa route sans aucune résistance. Les pierres doivent assumer leur origine et leur place. Elles ne cèdent pas, stoïques. Leur immobilité altière s’oppose au mistral, et oblige celui-ci à
courir comme un fou dans la ronde des gradins. Alors, s’élève vers le ciel, le chant aigu de cet Éole s’insinuant dans les interstices. Puis décuplant son souffle, aussi obsédant que les roulements du tambour
sur un champ de bataille, il emplit le vide du cercle inorganique. Toujours solides, les pierres millénaires sont seules, désertées. En tant que construction
terrestre, elles acceptent avec philosophie la compagnie agréable ou déchaînée des éléments de la nature. Mais aujourd’hui, elles ressentent un petit quelque chose d’inhabituel… Elles ont été
élevées pierre par pierre pour accueillir les divertissements d’une multitude. Les cris, les agitations, les colères, les soubresauts, les joies, les émotions de toute cette foule se sont tus… Rien…Plus rien…Plus
rien ne vient peupler, animer le cercle des pierres millénaires. Le cœur des pierres murmure un chant de nostalgie. Le cœur des pierres respire un parfum de nostalgie… Les pierres millénaires sont seules, désertées. Elles n’entendent plus les sabots sauvages du fauve labourer leur sable. Elles n’entendent plus la voix tonitruante du
guerrier affrontant le taureau. Elles n’assistent plus à cette rencontre si mystérieuse, à cette danse de vie et de mort laquelle, par on ne sait quel sortilège, étreignait parfois leurs entrailles. Oui, cette rencontre
tellurique, sibylline de l’homme et du taureau les fascine, et elles sont heureuses d’accueillir en leur sein ce peuple qui accepte, en voyant cette confrontation, d’intégrer consciemment ou inconsciemment l’histoire de leur
destin éphémère d’Être terrestre… Les pierres millénaires sont seules, désertées. Les odeurs, les brouhahas, les
couleurs, les chants, la musique, les énergies de tout un peuple sont cloîtrés dans l’absence… Le silence occupe la place… Le silence pénètre les moindres recoins de l’édifice… Le silence
pénètre le cœur du peuple… Les pierres sont seules, désertées… Néanmoins, leur sagesse millénaire nous insuffle que le silence n’est pas le rien angoissant,
la frustration de ne plus avoir, bien au contraire. Il est soupir, pause, intervalle, calme… Le silence est musique, une autre musique plus subtile, plus profonde comme l’est l’œuvre mouvante de ce duo improbable formé par un
homme et un fauve. Le silence crée une respiration dans la partition pour mieux appréhender, saisir, ressentir les sentiments qui nous animent et qui nous donneront la force, l’énergie nécessaires de perpétuer cette
passion énigmatique. Les pierres millénaires sont seules, désertées, aujourd’hui, dans le calme de la régénérescence. Demain,
pierres millénaires, la passion renforcée par la solitude redeviendra votre compagne… Picaflor - Lundi de Pentecôte 2020, dans le silence des « OLES » …
RÊVE D'UN CONFINÉ
RÊVE D'UN CONFINÉ En ces temps confinés dans nos maison
feutrées notre besoin vital est d'aller promener, et
au hasard des pas, je me suis retrouvé face à mes arènes aujourd'hui désertées. Devant ce grand portail qui ne va pas rouvrir silencieux,
immobile, gardant les yeux fermés je commence à rêver puis j'esquisse un sourire en pensant aux clameurs derrière ces murs épais. Plongé
dans mes pensées, j'imagine fort bien que dans quelques instants la course commencera trois
hommes courageux, croyant en leur destin, défileront sur l' air très connu de Carmen Je les sens près de moi, qui déposent leurs capes avec
ce regard noir d'hommes allant au combat cachant comme toujours cette peur impalpable qui
vite disparaitra quand Toril s'ouvrira. Et voila le taureau, noir luisant, tête haute, cet animal puissant aux cornes acérées immobile
au milieu, surveillant ce capote qui déclenchera charges vives et serrées.
L'homme fait son combat ,souriant, appliqué il
enchaine les passes avec art et beauté termine sa faena par un grand volapié qui
fait coucher la bête et lever les "olé". Je vois le torero franchir la Puerta Grande acclamé par ses fans, adulé comme un dieu il
passe devant moi, j'applaudis et je pense que ce soir entre amis, les hommes seront heureux. Mais voila que d'un coup, une voix m'interpelle coupant
ma rêverie et toutes mes illusions en voyant le képi, soudain je me rappelle qu'il
faut sans plus tarder montrer l'attestation Je repris mon chemin, le cœur remplie de joie enivré de bonheur, redoublant de passion, pensant
qu'un jour prochain on se retrouvera pour vivre encore plus fort ces moments d'AFICION El
MAYORAL - Avril 2020
FERIAS CONFINÉES
Avril 2020 Pâques en Arles Ce Corona et son confinement nous font perdre la tête jusqu’à l’hallucination. Je suis en plein rêve : Enrique Ponce le premier emprunte le couloir
de cet amphithéâtre séculaire suivi de Jean Baptiste et de Jose Mari Manzanares. Le paseo dans des arènes vides ! Et puis des capotes, des muletas, des faenas, les plus belles, des piques comme on voudrait toujours les voir,
un indulto, la musique d’un magnifique orchestre et la voix d’une soprano… Les visions se poursuivent : le roi Enrique enchaine ses Poncinas au ralenti, Jean Baptiste nous déroule des faenas sans fin, l’une terminée
par un recibir et à l’issue de l’autre, il accompagne son adversaire et ami vers la vie et le campo se profile pour le bel animal…C’est la goyesca de ses adieux. Jose Mari Manzanares avec son style particulier nous embarque
dans une faena aussi belle qu’il est beau. Son recibir devenu sa marque déposée, fait rouler le toro sur le sable. Les oreilles et les queues sont distribuées dans une corrida improbable. Tout à coup le réveil
est brutal, cette corrida était un rêve, trop beau pour être vrai, et pourtant nous avons vécu ces moments à Arles la provençale…Merci pour ce bonheur dans notre malheur. Demain je retournerai
en Provence pour poursuivre mon rêve… Aujourd’hui Christ est ressuscité Alleluia ! Pâques 2020 on s’en souviendra : le pape seul devant la basilique St Pierre de Rome et pas d’agapes
en famille autour du traditionnel gigot après que les enfants aient fait la chasse aux œufs. A Arles point de bruit dans les rues, personne dans les bars ni les restaurants, les festaîres en mal de feria…Pourtant dans le couloir antique
arrive notre Sébastien national (Castella) suivi de Miguel Angel Perera mais une surprise nous attend .. D’abord un « Vegahermoso » pour Sébastien en 2019. Belles séries de véroniques terminées
par une revolera. Derechazo en avançant la jambe, du travail d’orfèvre toujours un peu froid et sérieux. Et le voilà Alexandre le Grand, j’ai la berlue ? J’avais mes places pour voir son retour ! La lenteur
et la douceur avec lesquelles ils déclinent ses véroniques me laissent sans voix. A la muleta l’entame se fait à genoux, changement de main et le toro passe dans tous les sens. Les naturelles « templées »
dont il a le secret, à nouveau « cambio de mano » comme ce qu’il a fait genou en terre, après avoir jeté l’épée factice. Manoletinas pour finir ? Non, les passes dans le dos reprennent
et se concluent dans un « recibir » bienvenu et il « desoreja el toro » comme disent nos amis espagnols dans leur langue évocatrice et précise. Pour l’instant Alejandro Talavante n’est
pas revenu de son confinement, au début volontaire et par la suite imposé. C’était encore un songe, sa prestation eut lieu en 2017 devant un Domecq. 2019 Miguel Angel Perera coupa les oreilles d’un « Vegahermosa »,
il s’est agenouillé lui aussi pour recevoir la charge de l’animal par le dos, alterné par devant puis s’est levé pour des naturelles. Tout cela paraît tellement facile : « arruzina, martinete »
et j’en passe…Deux oreilles dans l’escarcelle du talentueux maestro. Un « Jandilla » en 2018 est réservé au jeune torero arlésien Andy Younes, qui comme ses pairs, fait passer le toro dans
son dos avec des « luquecinas » et autres passes du répertoire. Il assure le gamin ! Avec une « planta torera » incontestable, l’indulto termine avec bonheur cette jolie prestation.
Toujours en 2018 devant un « Jandilla » Miguel Angel Perera paré d’un costume rouge à gros carrés dorés ressemblant à si méprendre à celui de Jose Tomas pour son « encerrona »
inoubliable de Nîmes mais le » traje » était chocolat . Brindis à Jean Baptiste Jalabert. Le toro vient de loin, la faena est créative et originale, deux appendices à la clé. Voilà
une goyesca arlésienne avec des « Victoriano del Rio » en 2018, jolie faena,,estocade de bonne facture concluante pour 2 oreilles . Je me souviens que, impatients, nous attendions le paseo qui avait du retard…Et
pour cause ! L’artiste qui avait décoré les arènes, Domingo Zapata, décora aussi les costumes des matadors juste avant le paseo : surprise. Cela donna des graffiti improbables sur les beaux costumes de Jean Baptiste,
Sébastien et J.M. Manzanares. C’est déjà fini pour aujourd’hui, demain j’y retourne... Lundi de Pâques est réservé aux gladiateurs des corridas dites dures grâce
à ces élevages de toros encastés donnant du jeu mais se montrant collaborateurs aujourd’hui et nous allons voir de belles piques, souvent prises de loin. Le premier à entrer en scène est le jeune arlésien Thomas
Joubert face à un « torrestrella » en 2019. La rencontre à la pique est si puissante qu’elle désarçonne l’homme au castoreno. Après un début en statuaires, le jeune matador enchaines
des passes originales. Souvent comparé à Manolete pour son allure rectiligne et son visage triste, le maestro fait preuve d’une tauromachie personnelle qui devrait être montrée plus souvent. Magie de cette feria particulière,
Ivan Fandino est là bien vivant pour affronter un « Pedraza de Yeltes » plein de fougue, le toro se retourne vite mais ne parvient pas à surprendre la virile attitude du torero qui le domine par sa tauromachie experte,
sûre, artistique néanmoins. L’estocade engagée offre l’oreille. Le drame était pour plus tard hélas, là nous étions encore en 2017. En 2019 des piques spectaculaires infligées à
un « Palha » par la mise en suerte parfaite de Pepe Moral, commençent les hostilités. Plusieurs rencontres et la dernière en « picotazo » pour le plaisir d’admirer la bravoure du toro.
Puis les naturelles s’enchainent avec puissance et l’oreille tombe dans l’escarcelle de Pepe Moral, magnifique ! Encore en 2019, face à un « Pedraza de Yeltes » c’est Thomas Joubert qui
s’y colle. Le toro, veleto, s’engouffre dans la muleta, d’abord avec prudence avant de se laisser séduire par le jeu subtil de l’étoffe. Mais attention, malgré sa noblesse, le toro n’en est pas moins dangereux.
Une oreille pour le vaillant Thomas qui n’a pas démérité devant un animal sérieux. Toujours en 2019 belle prestation de Pepe Moral devant un toro portugais de « Palha » puissant dans le type de
la maison mais se prêtant au jeu de l’espada. Mais ici pas de fioritures mais de l’efficacité et de la domination. Le dernier toro, appartenant à la ganaderia Pedraza de Yeltes sera abordé avec courage par Thomas
Joubert en 2016. Le jeune torero affronte un toro sérieux alors qu’on pourrait le croire destiné plutôt à des corridas plus faciles en regard de sa tauromachie empreinte de douceur. Cette feria s’achève
par des sorties à « hombros » ! C’était Arles 2020, chez soi, confinement oblige, sur le petit écran…On s’en souviendra et nos mercis vont à Jean Baptiste et son équipe
pour nous avoir offert du bonheur, en savourant ces instants. La Chicuelina en casa - avril 2020
Les évènements et articles précédents sont regroupés dans les pages d'archives... Pour les consulter cliquez sur les liens d'articles
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