Jose Tomàs - Javier Castaño - Fernando Robleño - Sébastien Castella
Nous changeons de registre avec deux autres toreros:
Ce héros de Javier Castaño qui face à six légendaires Miuras (Il faut se les faire !), livre des combats réconciliant
tous les aficionados… ou j’y perds mon latin ! C’était encore à Nîmes en mai 2012, un triomphe et cinq oreilles !
Le vaillant petit soldat qu’est Fernando Robleño, est sorti épuisé,
mais heureux, de sa rencontre avec six redoutables pensionnaires d’Escolar Gil qui perdirent quatre oreilles, cet été à Céret le 16 juillet.
Ces deux garçons, confinés depuis leur début, dans des
corridas difficiles, ont voulu montrer leur talent et leurs capacités dans de tels combats et recevoir une estime qui les met au niveau des autres.
Notre torero biterrois Sébastien Castella s’est encerroné deux
fois à Nîmes. Le 20 septembre 2008 et le 13 mai 2010 sous des trombes d’eau, beau geste en faveur des Haïtiens victimes d’une catastrophe majeure. Il n’y a pas eu de « no hay billete » à
cause du temps, avec des bénéfices insuffisants : Sébastien a donc ajouté aux 220 000 € récoltés, 6200 €, prix du costume qu’il s’est racheté à lui-même. Cette
fois l’encerrona était tout à la générosité d’un matador avec comme résultat la construction d’une école à Canape-Vert, Port-au-Prince.
L’encerrona serait donc une
façon de susciter un intérêt curieux, amenant aux arènes de nombreux aficionados en recherche de diversité et de sensations. Certains vous diront qu’un seul matador au lieu de trois ou les toros d’un même
élevage, pourrait générer l’ennui… A chacun d’en juger.
En 1959 Paco Tolosa (Auguste Laffront) dans son ouvrage « Toreros d’Aujourd’hui », classait les matadors dans quatre
catégories : les Esthétiques, les Artistes, les Scientifiques et les Belluaires.
Je vous laisse imaginer dans quelle case vous mettriez Morante, Castaño, Manzanares, Juli et les autres… Est-ce qu’il y avait beaucoup
d’Encerronas à cette époques ?
Novembre 2012
La Chicuelina